
Si on reste sur un goût d’inachevé du point de vue du scénario, il semblerait également que le film a été tourné avec peu de moyens, et d’ailleurs le producteur l’a indiqué lors du débat. Cependant, le long-métrage a été sauvé par de très bons plans. Quant à la reconstitution de la ville, des cafés, des maisons et des costumes, El-Achiq n’a rien à envier aux grandes productions. En outre, cette fiction dramatique tombe à un certain moment dans le comique à l’exemple du policier Khodja, qui insiste sur “sa retraite”, une manière loin d’être subtile de dire : “Je travaille en couverture ! La retraite, ce n’est qu’un leurre.” De plus, la trame se déroule pendant la guerre de libération, et ce policier algérien semble très bien s’entendre autant avec le FLN qu’avec l’administration coloniale : ses amis des deux camps l’informaient et l’aidaient dans son enquête “clandestine”, sans rien demander en échange. En somme El-Achiq aura plus lassé par ses imperfections, notamment les redondances, alors que le synopsis donnait envie de découvrir cette œuvre qui aborde un angle nouveau et original sur la guerre de l’Indépendance.
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